Alessandro Stradella

Antonio Alessandro Boncompagno Stradella est un compositeur italien de l’époque baroque. Il naît à Nepi en 1643.
Dans les premiers documents le mentionnant nous découvrons Stradella à Rome, où il vit entre 1652 et 1660 avec sa mère, Vittoria Bartoli, veuve, et son frère Stefano, dans le palazzo du duc Ippolito Lante Della Rovere et de son épouse Maria Cristina Altemps.
En octobre 1676 Stradella se retrouve impliqué dans une intrigue avec le chanteur Giovanni Battista Vulpio, son ami, pour avoir tenter d’arranger le « mariage indigne avec une roturière » d’un parent du cardinal Alderano Cybo. Il fut tout d’abord emprisonné avant d’être relâché pour cette affaire.
Il s’enfuit à Venise au début de l’année 1677, comptant probablement sur la protection d’un admirateur, le gentilhomme vénitien Polo Michiel. Il y est engagé par le noble Alvise Contarinicomme professeur de musique de sa maîtresse, Agnese van Uffele. Rapidement une relation naît entre Stradella et cette dame et les deux amants s’enfuient à Turin. C’est alors que, le soir du 10 octobre 1677, Stradella est poignardé par des sicaires vraisemblablement missionnés par Contarini, accomplissant sa vengeance. Stradella survit aux blessures infligées par les sicaires mais voit s’envoler le mariage ainsi que la possibilité d’être engagé à la cour de la Maison de Savoie, à Turin, par la régente Maria Giovanna di Nemours.
Au début de l’année 1678 il s’installe à Gênes, où il est accueilli par le noble Franco Imperiali Lercaro, qui présidait, avec d’autres patriciens génois, le teatro del Falcone.
Il maintient à partir de Gênes ses contacts avec Rome.
En juin 1681, à l’occasion des noces de Carlo Spinola et de Paola Brignole Sale, il compose Il Barcheggio, une sérénade pour trois voix et instruments interprétée en mer, devant la ville de Gênes et une audience composée de la noblesse embarquée sur plusieurs navires. Durant l’été 1681 il compose également une « opérette de cape et d’épée pour six personnages, à jouer en intérieur et en mer », commandée par des nobles génois, mais dont on ne connaît plus le titre.
Le 25 février 1682 Stradella est assassiné sur la Piazza Bianchi à Gênes, peut-être sur ordre de Giovan Battista Lomellini, qui suspectait une relation entre sa sœur et le compositeur qui lui donnait des leçons de musique. Le noble génois fut par la suite acquitté pour insuffisance de preuves.
Entièrement extrait de https://it.wikipedia.org/wiki/Alessandro_Stradella

…Stradella fut l’un des plus grands compositeurs italiens de sa génération. Il s’adonnait à tous les genres musicaux : outre les œuvres et oratorios cités ici, environ 180 dont des chants profanes et sérénades, madrigaux polyphoniques, motets et musiques de chambre. Dans son œuvre, on observe une recherche de moyens stylistiques qui, imprimant une plus grande force expressive à l’élocution dans le chant au regard des œuvres de la génération précédente, visent à une représentation des émotions toujours plus ample et structurée, dans le fil des développements qui fleurissent par la suite, au cours des vingt dernières années de ce siècle. De tels moyens incluent l’emploi de ressources instrumentales riches et variées (le recours à du personnel divisé en « concertino » et « concerto grosso » est fréquent), d’expérimentations harmoniques, maîtrise du contrepoint, invention mélodique florissante et doucereuse, une sensibilité aigüe pour les aspects rythmiques…(https://www.treccani.it/enciclopedia/alessandro-stradella_%28Dizionario-Biografico%29/)